Date

1 janvier 1991

Partager

Résumé

Nous avons un quart de siècle de recul à la fois pour mesurer l’efficacité d’une intention et juger de sa cohérence. Ce qui pourrait se formuler ainsi : comment a-t-on « scientifiquement » défini la valeur universelle pour en faire une catégorie juridique ? Plus malicieusement : comment des représentants d’États ont-ils parlé au nom de l’humanité ou des générations futures et oublié leurs intérêts nationaux ou leurs revendications identitaires ? Plus médiologiquement : comment une organisation matérialisée (le Comité qui établit la liste, des ONG, des experts qui le conseillent…) a-t-elle transformé une croyance générale en fait pratique ? Comment est-on passé de l’hyperbole au règlement ? De l’idéal à la subvention ?

Un patrimoine sans patrie ?

Date

1 janvier 1991

Partager

Résumé

Nous avons un quart de siècle de recul à la fois pour mesurer l’efficacité d’une intention et juger de sa cohérence. Ce qui pourrait se formuler ainsi : comment a-t-on « scientifiquement » défini la valeur universelle pour en faire une catégorie juridique ? Plus malicieusement : comment des représentants d’États ont-ils parlé au nom de l’humanité ou des générations futures et oublié leurs intérêts nationaux ou leurs revendications identitaires ? Plus médiologiquement : comment une organisation matérialisée (le Comité qui établit la liste, des ONG, des experts qui le conseillent…) a-t-elle transformé une croyance générale en fait pratique ? Comment est-on passé de l’hyperbole au règlement ? De l’idéal à la subvention ?

Un patrimoine sans patrie… Des monuments enracinés dans un terroir mais protégés de la Terre entière… Ce qui fut édifié en un temps, en un lieu par certains, pour certains, peut-il donc signifier pour tous, toujours, partout ? Oui, répond-on au seuil des années soixante-dix. De l’universalité des valeurs découle l’universelle obligation de solidarité, du caractère général des dangers qui menacent le patrimoine, l’urgence d’en proclamer l’importance mondiale. C’est ce qu’affirme un texte normatif, la Convention internationale pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel adoptée en 1972 à l’initiative de l’Unesco.

Lire la suite sur Cairn.

Poursuivre votre lecture

  • Illustration Fake News

    En venant briser la réputation et l’autorité d’un candidat, en venant saper les fondements du discours officiel et légitime d’un État, les fake news et autres logiques de désinformation, viennent mettre au jour l’idée d’un espace public souverain potentiellement sous influence d’acteurs exogènes.

  • Un homme avec le doigt sur la bouche

    Nos sociétés de l'information exaltent volontiers la transparence. En politique, elle doit favoriser la gouvernance : plus d'ententes clandestines, de manoeuvres antidémocratiques obscures, d'intérêts occultes, de crimes enfouis. En économie, on voit en elle une garantie contre les défauts cachés, les erreurs et les tricheries, donc un facteur de sécurité et de progrès. Et, moralement, la transparence semble garantir la confiance entre ceux qui n'ont rien à se reprocher. Dans ces conditions, il est difficile de plaider pour le secret. Ou au moins pour sa persistance, voire sa croissance. Et pourtant...

  • Drapeau de la Catalogne

    L’image de citadelle assiégée renvoyée par Madrid au moment de la crise catalane soulève de nombreuses questions, et interroge sur la propension que peuvent avoir certains acteurs politiques à tendre vers des logiques d’exception au nom d’une lutte contre une menace informationnelle et/ou pour défendre un système démocratique en proie à de prétendues attaques exogènes.

  • Alexandre Benalla

    Dès lors, et alors que nous sommes, semble-t-il, dans la phase de ressac de l’affaire Benalla, et alors que tendent à émerger des discours de post-rationalisation de la crise, il nous paraît intéressant de mener une étude présentant la configuration et la structuration de la discussion relative à cette affaire. L’idée n’est bien évidemment pas d’aborder celle-ci en elle-même, d’autres bien plus à la page que nous s’y activent de manière quotidienne depuis le 18 juillet, ni encore moins d’analyser son phénomène de médiatisation mais plutôt de l’appréhender à l’aune de la médiation introduite par les spécificités de Twitter.