Théorie du complot : Bill Gates et le coronavirus
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Avec ses prises de position sur le coronavirus, Bill Gates est au coeur de la bataille culturelle qui se mène aux États-Unis.
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Avec ses prises de position sur le coronavirus, Bill Gates est au coeur de la bataille culturelle qui se mène aux États-Unis.
Comment Bill Gates est devenu la nouvelle cible et la nouvelle figure de l’ennemi dans la bataille des narratifs, plus ou moins farfelus, qui se jouent depuis ces dernières semaines ?
Retrouvez son analyse dans cette interview vidéo du Figaro, par Renaud Toffier et en compagnie de Laure Mandeville, qui a interviewée le milliardaire et philanthrope dans les colonnes du Figaro le 27 avril.
Sur le 1,2 millions de mentions dans les médias sociaux qui associent le milliardaire et le coronavirus (devenu le premier thème complotiste dans le monde devant la 5G), la conversation est essentiellement américaine (61%) et intéresse moins les Français (1,8%). On retrouve une convergence entre trois grandes forces :
- Les anti-vax évidemment,
- Des sphères de droite dure qui mènent un combat culturel (de QAnon à Roger Stone aux US, la visibilité de Bill Gates devenant un problème dans la perspective des présidentielles, des relais traditionnels en France de ces contenus US, parfois en lien avec la nébuleuse Egalité & réconciliation),
- Un troisième groupe, plus diffus, composé de gens aux opinions anti-élitistes et fans de certaines théories du complot (on retrouve ici quelques groupes de gilets jaunes).
Comment Bill Gates est devenu la nouvelle cible et la nouvelle figure de l’ennemi dans la bataille des narratifs, plus ou moins farfelus, qui se jouent depuis ces dernières semaines ?
Retrouvez son analyse dans cette interview vidéo du Figaro, par Renaud Toffier et en compagnie de Laure Mandeville, qui a interviewée le milliardaire et philanthrope dans les colonnes du Figaro le 27 avril.
Sur le 1,2 millions de mentions dans les médias sociaux qui associent le milliardaire et le coronavirus (devenu le premier thème complotiste dans le monde devant la 5G), la conversation est essentiellement américaine (61%) et intéresse moins les Français (1,8%). On retrouve une convergence entre trois grandes forces :
- Les anti-vax évidemment,
- Des sphères de droite dure qui mènent un combat culturel (de QAnon à Roger Stone aux US, la visibilité de Bill Gates devenant un problème dans la perspective des présidentielles, des relais traditionnels en France de ces contenus US, parfois en lien avec la nébuleuse Egalité & réconciliation),
- Un troisième groupe, plus diffus, composé de gens aux opinions anti-élitistes et fans de certaines théories du complot (on retrouve ici quelques groupes de gilets jaunes).
La désinformation repose sur la fabrication d’un faux message puis sa diffusion de façon qui semble neutre et dans un but stratégique. Il s’agit toujours d’agir négativement sur l’opinion publique pour affaiblir un camp. Ce camp peut être un pays, les tenants d’une idéologie, un groupe ou une entreprise...(on imagine mal une désinformation qui ferait l’éloge de ceux qu’elle vise).
Quand ceux qui n’ont plus rien partagent le symbole du grotesque et de la vengeance, leur défi nihiliste nous annonce un singulier retour du conflit.
Celui qui ne maîtrisera pas la technologie, ne maîtrisera peut-être demain ni sa souveraineté, ni la simple faculté de parler de la même réalité.
Nous subissons la terrible loi dite de Brandolini « La quantité d'énergie nécessaire pour réfuter du baratin est beaucoup plus importante que celle qui a permis de le créer".